jeudi 9 octobre 2008

Blogobédématique! - Blogosphère -

Blogobédématique!

La bande dessinée est de plus en plus à la mode sur les blogues. Les succès des Pascal Colpron, Eva Rollin, Simon (de Ton papa me fourre) et Zviane, entre autres, ne se démentent pas. Dans tous les domaines artistiques que couvre la blogosphère, il est sans conteste que la BD, avec son alliage de visuel et de textes punchés et simples (en tout cas, pas comme cette phrase...), cartonne solide! (Bon, je me reprends un peu...)

Mais le problème, c'est que le dessin n'est pas à la portée de tous, loin de là! Quoique, le dessin de notre ami Simon n'est pas ce qu'il y a de plus difficile... mais on en redemande et c'est très bien ainsi. Alors qu'il occupe déjà ce créneau, il serait bien mal vu de trop s'en rapprocher...

Si ça vous intéresse quand même de plonger dans la création de BD pour le plaisir, je viens de découvrir, via le blogue Roget.biz, un site qui permet de créer facilement des « strips » (de 3 cases) et de les publier sur un blogue hébergé par le site, nommé : Strip generator. C'est simple comme bonjour! Il y a une banque de personnages, de formes, d'objets, et on ajoute des bulles en y inscrivant le texte. Bien sûr, vous pouvez aussi les publier sur votre propre blogue.

C'est certain que cette formule a ses limites, et que c'est très typé comme style, mais qui sait, peut-être que cela vous fera découvrir un talent certain pour la scénarisation ou vous poussera à parfaire votre crayonné afin d'aller au-delà des limites du programme.

mardi 9 septembre 2008

"Sur le chemin", un inédit de Jack Kerouac écrit en français - Livres - Le Monde.fr

Contrairement au manuscrit d'"On the Road", tapé en trois semaines  et qui a été fréquemment exposé, comme ici à San Francisco en janvier 2006, "Sur le chemin" a été rédigé sur un cahier de notes, vite oublié dans les archives de New York.
AFP/JUSTIN SULLIVAN
Contrairement au manuscrit d'"On the Road", tapé en trois semaines et qui a été fréquemment exposé, comme ici à San Francisco en janvier 2006, "Sur le chemin" a été rédigé sur un cahier de notes, vite oublié dans les archives de New York.

Sur le chemin n'est pas une nouvelle traduction d'On the Road (Sur la route) de Jack Kerouac, mais un roman inédit de l'auteur phare de la Beat Generation, écrit en français en 1952, alors que l'écrivain se trouvait à Mexico. Le journaliste canadien Gabriel Anctil en a fait la découverte récemment, en écumant les archives des bibliothèques new-yorkaises, et Le Devoir de Montréal en a publié quelques premiers extraits.



"Dans l'mois d'octobre 1935, y'arriva une machine du West, de Denver, sur le chemin pour New York. Dans la machine était Dean Pomeray, un soûlon ; Dean Pomeray Jr. son ti fils de 9 ans et Rolfe Glendiver, son step son, 24. C'était un vieille Model T Ford, toutes les trois avaient leux yeux attachez sur le chemin dans la nuit à travers la windshield."

Comment avez-vous découvert Sur le chemin ?

Gabriel Anctil : Tous les manuscrits de Jack Kerouac à New York sont accessibles, sur demande, depuis un an et demi. Le problème avec Kerouac, c'est la quantité de mythes et de légendes autour de ses écrits. On avait quelques indices sur le fait qu'il avait écrit en français, mais aucune preuve tangible. J'ai donc épluché ses manuscrits à New York. Il y a un an, j'ai mis au jour un premier roman en français : La nuit est ma femme. C'est un texte dont l'existence était connue, mais qui n'avait jamais été lu, car non seulement, il était écrit en français, mais en joual, le langage populaire québécois. Seul un Québécois pouvait donc le lire. Quand j'ai découvert La nuit est ma femme, j'ai réalisé que Kerouac maniait mieux le français qu'on ne le soupçonnait. Quant à Sur le chemin, c'est un texte dont l'existence était vraiment insoupçonnée. Je l'ai trouvé en fouillant dans un cahier de notes.

Comment expliquer que des romans inédits de Kerouac aient pu passer inaperçus pendant plus de cinquante ans ?

Il faut, pour cela, retourner aux racines québécoises de Kerouac. Ses deux parents sont nés au Québec, mais ils ont émigré très jeunes, comme près d'un million de Québécois. Entre 1850 et 1930, la moitié du Québec est partie aux Etats-Unis, en raison d'une natalité explosive. Kerouac est né à Lowell (Massachusetts), une petite ville dont le quart de la population était originaire du Québec et parlait français. C'étaient des ouvriers, des travailleurs agricoles, peu éduqués. Le français qu'ils parlaient n'était pas conforme aux normes du français international. Un énorme complexe s'est alors développé par rapport à ce langage. Ce même complexe existait au Québec, mais les Québécois ont su s'en affranchir dans le courant des années 1960.

Quand Kerouac écrit ces textes en français populaire, il n'imagine même pas de pouvoir les publier, ni aux Etats-Unis, ni même au Québec, où la possibilité de publier un texte en joual était alors nulle – le premier roman en joual n'a été publié qu'en 1964. Dans une lettre, Jack Kerouac se dit convaincu qu'il doit traduire ces textes en anglais. Ce qu'il a d'ailleurs fait, puisque Sur le chemin est devenu en anglais Old Bull in the Bowery, un texte également inédit à ce jour.

Malgré ce complexe par rapport à la langue française, qu'est-ce qui a motivé Jack Kerouac à écrire ces deux romans d'abord en français, avant de les traduire en anglais ?

Kerouac n'a appris l'anglais qu'à l'âge de 6 ans, quand il est entré à l'école. Avec ses parents, il a toujours parlé français. En revanche, quand il a quitté Lowell pour faire ses études à New York, il s'est retrouvé dans un milieu complètement anglophone. Dans une lettre écrite en 1950 à une critique littéraire franco-américaine, Kerouac explique que les idées lui viennent d'abord en français et qu'il les traduit ensuite en anglais par écrit. Ainsi, beaucoup de ses phrases en anglais sont construites comme des phrases françaises. Sur le chemin a été rédigé quelque temps après la première version d'On the Road, écrite en 1951 en trois semaines. Par la suite, il a retravaillé en 1953 le manuscrit d'On the Road. Le fait de passer par le français l'a donc aidé à écrire en anglais.

Sur le chemin et On the Road sont deux œuvres distinctes, mais écrites en parallèle. En quoi se rejoignent-elles ?

Sur le chemin fait partie du processus créatif qui a abouti à la rédaction d'On the Road. Ce sont deux histoires différentes, dont les personnages se retrouvent cependant d'un texte à l'autre, à des âges différents. Dans Sur le chemin, Ti-Jean, qui n'est autre que Kerouac, a 13 ans. Il rencontre un enfant de Denver, Dean Pomeray, qui représente Neal Cassady, l'ami de Kerouac qui lui a inspiré le personnage de Dean Moriarty dans On the Road. Les thématiques se croisent, notamment la notion de voyage, très présente dans les deux œuvres.

Et quid de la similitude des titres ?

Sur ce point, Kerouac vient contredire les traducteurs français. Ce manuscrit nous indique que Kerouac, dans son français, n'aurait pas traduit On the Road par Sur la route, mais par Sur le chemin.

Quel usage Jack Kerouac fait-il de la langue française ?

On retrouve en français le même processus d'écriture qu'en anglais, c'est-à-dire la volonté de reproduire la réalité et donc, le langage oral. En anglais, Kerouac recollait des mots ensemble, en inventait d'autres ou en changeait l'orthographe, afin de mieux reproduire la langue de la rue. En français, il faisait la même chose : il utilisait des tournures de phrases se rapprochant de la langue anglaise, y mélangeait du joual, mais aussi des mots qui n'étaient utilisés qu'en Nouvelle-Angleterre et n'existaient pas au Québec. Là-dessus, il faut ajouter le génie de Kerouac. Sa langue est vraiment unique dans la littérature québécoise. Elle ne ressemble à rien de ce qui a été fait jusqu'à présent.

Propos recueillis par Mathilde Gérard

jeudi 21 août 2008

Tories slashing $44.8-million in arts spending

The Tories are committed to cutting $44.8-million in spending on arts and culture by April of 2010, The Globe and Mail has learned.

As criticism of recent cuts continues, most recently from the mayors of Montreal and Toronto in a joint letter to Prime Minister Stephen Harper, details of several new cutbacks are emerging.

The Conservatives have earmarked 10 programs and parts of another to be eliminated and will reduce spending on two others, after a "strategic review" process that audited all Canadian Heritage programs for efficiency and effectiveness.

All but one cut falls under the Heritage purview, the lone exception being the previously reported $4.7-million PromArt, a grant program for foreign travel administered by Foreign Affairs and International Trade.

The most expensive of five new cuts approved in February was the $11.7-million Canadian Memory Fund, which gives federal agencies money to digitize collections and mount them online. Also chopped were the $3.8-million Culture.ca Web portal; the $560,000 Canadian Cultural Observatory; the $5.64-million research and development component of Canadian Culture Online; and the $2.1-million Northern Distribution Program, which distributes the Aboriginal Peoples Television Network signal to 96 Northern communities.

Funding to the Book Publishing Industry Development Program and the Canada Magazine Fund will also drop by $1-million and $500,000 respectively.

July brought another round of cuts, a Heritage Department spokesman said, which included the previously reported $300,000 Audio-Visual Trust, the $1.5-million Canadian Independent Film and Video Fund, the $2.5-million National Training Program for the Film and Video Sector and the $7.13-million Trade Routes, in addition to cuts and reductions totalling $3.4-million to the Stabilization Project and Capacity Building elements of the Canadian Arts and Heritage Sustainability Program.

The departments says a rarely advertised $500,000 annual fund - part of the Sustainability program designed to rescue arts organizations on the brink of extinction - has also been axed, after helping rescue four groups on the brink of disaster in the past six years: the Winnipeg Symphony, Calgary Philharmonic and Théâtre du Rideau Vert received $250,000; and the Orchestre Métropolitain du Grand Montréal received $100,000.

Montreal Mayor Gérald Tremblay and Toronto Mayor David Miller's joint letter to Mr. Harper, which decried a perceived reversal in a generous Conservative approach to the arts, only added to the exasperation of the Prime Minister's communications director, Kory Teneycke.

"To listen to some in the arts community and the opposition, you would think that there's blood in the streets," he said.

"When we find examples of programs that are clearly not meeting their objectives, without apologies we will cancel them. That is the entire purpose of Strategic Review. We owe that to taxpayers," Mr. Teneycke added, calling PromArt "a boondoggle."

lundi 9 juin 2008

Dictionnaire de Français Littré définitions, citations, synonymes, usage… d'après l'ouvrage d'Emile Littré (1863-1877)

Bienvenue dans « Le dictionnaire de la langue française », dictionnaire en ligne inspiré du fameux ouvrage d'Emile Littré. Ce site offre pour la première fois une consultation agréable et gratuite de la référence des écrivains et des amoureux de la langue. Son contenu très riche en fait un guide parfait pour découvrir, comprendre et approfondir la maîtrise du français dans son usage jusqu'à la fin du XIXe siècle.

« Un dictionnaire, une légende, un trésor. Le Littré est un roman, le roman de la langue française », dit Jean d'Ormesson.

Une grande partie du contenu du dictionnaire est encore parfaitement valable aujourd'hui. Cependant, certains mots ont gagné ou perdu des sens, certains sont devenus obsolètes. Ne vous étonnez pas si certains termes d'usage fréquent aujourd'hui n'y figurent pas. Ils n'existaient pas à l'époque. Pour plus de détails voir ci-dessous.

Quelques adaptations ont été faites pour améliorer le confort de lecture :

  • les indications grammaticales ont été modernisées : nm pour nom masculin, vt pour verbe transitif
  • les indications de domaine ou d'usage ont été séparées : en termes de médecine, familièrement…
  • les sens sont clairement séparés par des numéros
  • lorsque cela est possible les mots composés ou les locutions figées sont repérés par une mise en valeur
  • le supplément (entrées ajoutées au cours de la fin des années 1860) a été intégré dans les entrées
  • chaque mot peut être utilisé comme un lien hypertexte ou copié dans une autre application.
  • les citations sont indiquées en italique, avec le nom de l'auteur et l'ouvrage concerné. Vous pouvez choisir d'en afficher une ou plusieurs, et de limiter l'affichage aux extraits courts.
  • Les proverbes et les synonymes sont indiqués dans des sections à part.
  • Les principaux auteurs et leurs oeuvres sont recensés sur la page Auteurs et œuvres du Littré.

Pour rechercher un mot, il suffit de l'écrire dans la zone de recherche et de cliquer sur la loupe pour en obtenir sa définition. Vous pouvez également rechercher ce mot en « plein texte » (sur l'ensemble du dictionnaire) ou simplement sur les citations.

Nous vous proposons une liste partielle des auteurs cités dans l'ouvrage en ligne avec une possibilité de recherche de citations par auteur.

Ce dictionnaire sera bientôt complété par d'autres fonctions et d'autres contenus pour offrir un panorama complet de la langue française d'aujourd'hui.

L'étymologie et l'historique ont été volontairement omis ; en effet, d'une part, ils ne nous semblent pas adaptés à un public large et d'autre part, le texte du Littré est déjà en lui-même une très bonne illustration du français tel qu'il était utilisé dans la 2ème partie du XIXe siècle

Nous remercions ici tout particulièrement François Gannaz pour son apport essentiel à ce projet.

Pour en savoir plus sur Emile Littré :

Le contenu du dictionnaire de la langue française d'Emile Littré est-il toujours d'actualité ?

De nombreux mots sont utilisés exactement comme à l'époque : dormir, manger, aborder, changer, boire, manger, et grâce à ce dictionnaire vous saurez comment les employer avec précision.

Pour un emploi actuel il faut toutefois faire attention car :

  • Certains usages de l'époque ne seraient pas corrects aujourd'hui car offensants ou inadaptés à nos valeurs.
  • Certains mots ont changé de sens : bachotage, bachot.
  • L'usage de certains mots a disparu, car ils correspondent à des techniques de l'époque : tenon, tenonner, ténia… arcasse, arcanson.
  • Certains mots ont changé d'orthographe : vagon → wagon, skie → ski, rhythme → rythme.
  • Certains mots ont des sens nouveaux : souris.
  • Certains mots n'y figurent pas car les notions n'existaient pas à l'époque : tennis, golf, ordinateur, avion, jet privé, racaille, banlieue, TGV, téléphone, portable…

Le dictionnaire Littré est un dictionnaire « chaste », voire puritain ; Émile Littré voulait pouvoir le mettre entre toutes les mains !

Vous trouverez sur la gauche un ensemble d'index vous permettant d'arriver à une série de mots choisis au hasard pour une promenade agréable dans le dictionnaire.

Des solutions pour les problèmes de lecture au collégial Laura King, enseignante Français (langue et littérature) 601, Cégep André-Laurendeau

Laura King fait partie d’une équipe ayant participé à une étude financée par le PAREA (Programme d'aide à la recherche sur l'enseignement et l'apprentissage) portant sur les troubles de la lecture au niveau collégial. Norm Spatz, de l’équipe Animaweb de Profweb, l’a rencontrée pour la questionner sur son expérience. Publié dans le volet anglophone de Profweb, son récit concernait autant le volet francophone.

Comment êtes-vous venue à participer à cette recherche ?

Dans le cadre d’un projet réalisé dans mon collège en lien avec l’aide à la réussite, je sentais qu’il était nécessaire de faire de la sensibilisation au sujet des troubles d’apprentissage que vivaient les étudiants de mon collège. Je me suis associée à Zohra Mimouni du Collège Montmorency qui s’était déjà intéressée à cette problématique pour demander une subvention dans le cadre de PAREA. La subvention obtenue, le temps était venu de se pencher de plus près sur les troubles de la lecture.

Notre première étape fut d’identifier les étudiants du réseau collégial francophone qui présentaient des risques potentiels de troubles de la lecture. Pour y arriver, nous avons conçu un outil de sélection qui avait la forme d’un questionnaire. Pour le recrutement des étudiants, des affiches ont été posées dans quatre cégeps francophones, des contacts ont été établis avec quelques enseignants et professionnels et des lettres ont été envoyées aux étudiants ayant échoué l’épreuve uniforme de français. Par la suite, nous avons interrogé, individuellement ou en groupe, des étudiants de différents cours dont les cours de mise à niveau en français. Les données du questionnaire ont ensuite été compilées pour nous fournir des renseignements sur la socio-démographie, la scolarisation, les services d’aide, l’apprentissage de la langue, la lecture, l’écriture, les mathématiques et l’organisation spatio-temporelle.

Comme vous pouvez sûrement vous en douter, l’usage des technologies a grandement facilité la réalisation de cette recherche. Que ce soit, pour la production de documents et le traitement statistique, Word, Excel et SPSS ont été grandement appréciés.

Qu’avez-vous découvert ?

L’analyse des résultats a indiqué la présence de trois sous-populations.

  • Une grande part des personnes interrogées ne semblait pas présenter de risques de troubles de la lecture (190 participants sur 502). En français, on les appelle les normolecteurs.
  • La deuxième sous-population comptait 38 étudiants diagnostiqués dyslexiques.
  • Le troisième groupe comptait 274 étudiants ayant signalé, d’une façon ou d’une autre, des ressemblances aux dyslexiques. Même si ces personnes fonctionnaient de façon semblable aux étudiants diagnostiqués dyslexiques, elles n’avaient jamais été ainsi diagnostiquées.

Après avoir identifié ces trois populations, 119 étudiants (dont 28 diagnostiqués dyslexiques) ont accepté de compléter deux heures de tests individuels. Dans un souci de fiabilité, nous avons utilisé des tests d’évaluation linguistique normalisés. L’analyse des résultats nous a permis d’établir que la troisième population avait de fortes ressemblances avec les étudiants diagnostiqués dyslexiques.

(lire l'article original sur http://www.profweb.qc.ca/fr/recits/des-solutions-pour-les-problemes-de-lecture-au-collegial/recit/389/index.html) JMR